BiathlonFrance

Christiansen, Lien et Femsteinevik aussi. Elvira Öberg et Nelin chez les suédois.

Dommage. Pour la première fois depuis des années, toutes les courses des championnats norvégiens seront diffusées en direct. Et maintenant, chez les femmes, Emilie Kalkenberg sera la seule biathlète de l'équipe A à participer.

Satisfait de la participation d'hier.

J'ai beaucoup ri grâce à cette "hurleuse" que vous avez pu entendre pendant les courses hier. J'ai pensé que ses cries avaient un brin de suédois, et en effet, en écoutant pendant le 2ème et 3ème tir d'Elvira, voilà la même voix:

"Oui! Oui! NOOOON! M*****RDE!"

Il sera intéressant de voir combien de fans il y aura à Holmenkollen ce week-end. J'ai entendu plusieurs étrangers parler de l'attente d'une grande foule. Personnellement, je n'en suis pas sûr. Après la levée des restrictions, nous ne sommes pas revenus à la normale en termes de participation aux événements culturels et sportifs. Le football a repris le week-end dernier avec des stades à moitié vides, des concerts sont apparemment annulés partout en raison de mauvaises ventes de billets, et la foule de Holmenkollen pour les Nordiques il y a deux semaines était OK, mais rien de plus.

Heureusement, le biathlon est un peu plus international et avec l'arrivée de nombreux Français, Allemands et Suédois, j'espère que mes inquiétudes se révéleront infondées.

J'ai beaucoup aimé ces deux sprints. Dans l'ensemble, les meilleurs skieurs sont un peu fatigués, d'autres progressent vers la fin de la saison. Les courses post-olympiques réservent presque toujours des surprises.

Bon, il est temps de noter quelques réflexions après ces Jeux olympiques.

Tout d'abord, ce qui est étrange durant cette quinzaine, c'est que nous n'avons guère eu de surprises. Le podium le plus surprenant est peut-être Martin Ponsiluoma, et il est bien sûr le champion du monde de sprint en titre. Quant aux déceptions, il est difficile d'ignorer des gens comme Lægreid, Sola, Alimbekava, Jacquelin, Hauser et Hanna Öberg.

Personnellement, je ne suis pas de ceux qui se soucient trop du nombre de podiums pour mes propres compatriotes, mais il serait peut-être intéressant de comprendre pourquoi ils ont presque monopolisé le podium lors de ces Jeux Olympiques.

Tout d'abord, il faut remonter aux Championnats du monde à Hochfilzen en 2017, les premiers sans médaille d'or norvégienne depuis 2000. Hormis Johannes, l'équipe a sous-performé par rapport à son statut. Tarjei était toujours malade, Emil avait perdu sa motivation depuis des années, et Tiril et Marte tiraient comme deux ivrognes. L'ambiance générale était défaitiste et terrible. Ils n'étaient plus les meilleurs skieurs et leurs capacités de tir étaient ridiculisées. Quelques semaines après les championnats, il était temps de tester le stade de PyeongChang avant les Jeux Olympiques. Marte et Tiril étaient là, mais toute l'équipe masculine - à l'exception de Bjørndalen - a décidé de rester à la maison pour panser ses blessures. Une grosse erreur.

Un an plus tard, toute l'équipe masculine est arrivée sans être préparée aux conditions en Corée du Sud. Johannes a réussi à remporter l'Individuel grâce à deux erreurs inhabituelles de Martin lors du dernier tir, et Emil a réussi à se faufiler sur le podium lors de la dernière course, mais en général, ils n'ont jamais appréhendé les conditions venteuses, ce qui a été mis en évidence par l'échec d'Emil dans le relais contre la Suède. Au final, leur prestation et leur préparation ont été fortement critiquées par les médias et les experts, et je pense qu'ils ont décidé de ne plus jamais être aussi mal préparés.

Bref, la préparation de ces compétitions en altitude dure depuis 2-3 années. Contrairement à l'équipe suédoise, par exemple, qui a décidé de rester chez elle presque toute l'année 2020, et qui a fait très peu de séjours en altitude cette saison, l'équipe norvégienne a fait plusieurs camps d'altitude ces dernières années, et je pense que cela a porté ses fruits ces semaines en Chine. De plus, l'équipe a été bénie avec trois des meilleures biathlètes de l'ère actuelle. Parfois, il suffit d'un ou deux biathlètes pour dominer un championnat (Berger en 2013, Fourcade et Dorin-Habert en 2016, Dahlmeier en 2017). Sans eux, ces Jeux Olympiques auraient été très différents, et dans quelques années, la Norvège pourrait tomber dans un nouveau trou noir, tandis que l'Allemagne sera redevenue une puissance.

Ok, ce sont les divagations d'un fou. Espérons que cela avait du sens. (Edité pour un peu de clarté.)

Comme Marte l'a dit après la course: "J'ai vu qu'elle a rapidement fait tomber quatre cibles. C'était incroyable. Elle était plus forte aujourd'hui. Si j'avais fait la même chose dans le dernier tir, je n'aurais toujours pas gagné la course."

Une victoire très importante aujourd'hui. La critique parmi les norvégiens a toujours été qu'il ne remporte qu'une seule médaille d'or individuelle à chaque championnat, contrairement à Fourcade, Dahlmeier, Bjørndalen, etc.

Et les podiums individuels cette saison :

Marte: 7 - 1 - 3
Tiril, Ingrid, Ida, Emilie, Karoline: 0 - 0 - 0

Presque toutes les restrictions sur les événements sportifs sont supprimées à partir de ce soir. Le week-end devrait se dérouler comme prévu - avec public.

Mark Kirchner est devenu champion du monde à 19 (sprint 1990 à Holmenkollen)

Et Johannes a remporté cinq courses avant d'avoir 21 ans.

(En ce qui concerne Eric, il parle un norvégien tout à fait impressionant, avec un accent de la côte ouest )